Dans le cadre du programme At Home in Europe, d'Open Society Foundations, ce rapport constitue l'étude consacrée à Marseille au sein d'une série de onze monographies de villes européennes abordées sous l'angle de l'intégration sociale de leurs populations musulmanes.

Discours présidentiel de Nicolas Sarkozy sur le caractère exemplaire de l'intégration de la "communauté asiatique" à la société française, célébrée comme des "modèles" de réussite sociale et professionnelle...

Objet d'une réflexion collective, cet ouvrage est aussi l'aboutissement d'une analyse sociologique sur les difficultés rencontrées par cette "diversité" à s'inscrire dans la tradition politique française et à être banalisée. La démarche des auteurs se situe à deux niveaux : dévoiler à partir de témoignages d'acteurs engagés les processus de discrimination au sein des partis politiques, puis de resituer ces pratiques dans un contexte plus général, celui d'une vie publique en France de plus en plus marquée par le marketing et la politique spectacle.

A l'exception du Front national dont la provocation fait profession de foi, les candidats à l'élection présidentielle de mai 2006 avaient promis una campagne "sereine" qui tienne compte des véritables attentes et préoccupations des Français et qui refuse délibérément de verser dans la démagogie. Dans cet éditorial, l'auteur rend compte de la lépénisation des esprits de certains leaders politiques français et de la dérive sécuritaire et xénophobe du système politique de la France, la palme revenant à Nicolas Sarkozy.

Sur fond de campagne présidentielle, prise de position sur l'application de la politique d'immigration en France par la majorité gouvernementale mise en parallèle avec la mort le 26 janvier 2007 de l'abbé Pierre et avec son oeuvre de solidarité avec les marginalisés et les deshérités.

Et si le " communautarisme musulman ", unanimement dénoncé aujourd'hui en France, était moins le produit d'un supposé activisme islamique que celui des responsables politiques français ? C'est ce que tentent de montrer les auteurs de ce livre, fruit d'une enquête auprès des acteurs et grâce à des archives inédites. [Présentation de l'éditeur]

Si bien la lutte contre les discriminations occupe désormais une place centrale dans le débat public français, force est d'admettre que la dénonciation des discriminations touchant les gens du voyage et/ou les Tsiganes reste encore problématique tant du point de vue des associations antiracistes traditionnelles que des institutions républicaines. De fait, les préjugés anti-Tsiganes relèvent d'un quasi-consensus entre les élites et la population, induisant la déshumanisation, sinon la dénationalisation d'un groupe social. Après avoir fait le constat que les Tsiganes sont exclus de l'imaginaire social, l'auteur s'attache à analyser le racisme municipal qui est à la base de la fabrication local du préjugé, devenant par la suite un préjugé d'Etat avec la caution officielle des élites républicaines.

Le 11 janvier 2006, le maire UMP de la commune d'Ensisheim (proche de Colmar) et vice-président du Conseil général du Haut-Rhin décide d'organiser avec ses services muncipaux une opération commando pour incendier, sous le regard des gendarmes locaus, 14 caravanes de Roms installés illégalement sur le territoire communal. Loin d'être un cas isolé, toutes les études confirment une montée en puissance sur le territoire français du racisme anti-tsiganes, encouragé par l'attitude ambiguë des pouvoirs publics nationaux et locaux.

En choisissant , dans son discours prononcé le 12 septembre 2006 à l'université de Ratisbonne, de se référer au conflit séculaire entre "l'Occident chrétien" et "l'Orient musulman", le pape Benoît XVI a-t-il relancé une guerre de religions, sinon contribué à accroître des tensions, s'exprimant de plus en plus en des termes culturalistes dans une logique de bloc contre bloc ? Cet éditorial s'attache à y répondre.

En dépit de l'affirmation de sa tradition d'ouverture et d'accueil aux réfugiés, le droit d'asile a connu de nombreuses remises en cause. Au nom de la lutte contre l'immigration irrégulière, les autorités françaises n'ont cessé de rogner les contours du droit d'asile. C'est ainsi que, pour l'auteur, le projet de loi Sarkozy de mars 2006, qualifié d'"inhumain" par l'ensemble des organisations des droits de l'homme et de solidarité avec les réfugiés, ne constitue pas en soi une "innovation sécuritaire", mais s'inscrit dans une longue chaîne d'atteintes au droit d'asile qui aboutit à en faire une véritable "caricature législative", vidée de tout contenu protecteur.

Entretien avec un acteur associatif reconnu sur la scène lyonnaise et nationale sur les émeutes qui ont eu lieu en France à l'automne 2005. Pour l'interviewé, ces événements ont été révelateurs d'une forme de continuité d'un traitement colonial qui s'est appliquée aux populations d'origine immigrée depuis une trentaine d'années, s'agissant non pas d'un traitement purement conjoncturel, mais bien structurel qui vise à gérer ces populations de manière inégalitaire.

Prise de position sur les enjeux de l'acharnement politique auquel se livrent Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, et Dominique de Villepin, Premier ministre, sur la question de l'immigration et des "effets concrets" sur les manières de percevoir la gestion du dossier migratoire. Une chose est acquise pour l'auteur : les deux héritiers rivaux du chiraquisme ont passé commande à leur couturier républicain d'un costume taillé dans la chair du migrant.

Analyse des critiques parues dans la presse, tant en France qu'en Algérie, sur le film Indigènes, du réalisateur Rachid Bouchareb. Les débats suscités par ce film reflètent l'ambivalence française à l'égard du fait colonial et, plus généralement, des populations post-coloniales vivant en France, la relation à l'altérité passant par la commisération ou son expression politique, le paternalisme, sentiment qui prend souvent le dessus sur celui de la co-appartenance.

L'auteur rapproche d'un point de vue analytique la gestion politique des "banlieues de l'Europe" de celle des quartiers dits "sensibles" de France et compare le traitement sécuritaire des migrants sub-sahariens qui attendent leur heure aux portes de l'Europe et celui des groupes sociaux résidant dans les banlieues.